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passe tous les nuages et rarement il y tombe de la neige, mais seulement de la grêle qui demeure, quand les nuages sont à leur plus grande hauteur. Et cette grêle se conserve de telle façon que si ce n’était la rareté de sa chute et de l’ascension des nuages qui n’arrivent pas deix fois en un été, elle serait la plus haute quantité de glace élevée par les couches de grêle qui au milieu de juillet se trouvent considérables ; et j’ai vu l’air, au-dessus de moi, ténébreux et le soleil, qui frappait la montagne, plus lumineux que dans les basses plaines, parce que moins d’épaisseur d’air s’interposait entre la cime du mont et le soleil. (R. 300.)

La végétation sur une colline.

223. — Ces herbes et ces plantes seront de coloration d’autant plus pâle que le terrain qui les nourrit est plus maigre et privé d’humidité : et le terrain est plus pauvre et maigre sur les rochers qui forment la montagne. Et les arbres seront plus petits et plus minces, à mesure qu’on monte vers le sommet, et aussi le terrain est d’autant plus maigre qu’on approche du sommet ; et au contraire le terrain est plus riche et plus gras à mesure qu’on descend vers le creux de la vallée.

Donc, peintre, tu montreras au sommet de la montagne les rochers qui la composent couverts en majeure partie de terre, et les herbes