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cle du soleil, ni au centre du monde, mais elle est au milieu de ses éléments qui raccompagnent et lui sont unis. (F. 44, v.)

261. — Les taches que l’on voit à la pleine lune ne varient jamais durant le mouvement que l’astre fait dans notre hémisphère. (F. 85, r.)

262. — Si la lune est dense, elle est pesante et ne peut être soutenue par l’espace qu’elle occupe ; elle devrait donc descendre vers le centre de l’univers, s’unir à la terre, et, à son défaut, ses eaux devraient tomber : ce qui devrait se produire naturellement, ne se produit pas. Car la lune est vêtue de ses propres éléments, eau, air, feu, et se soutient aussi dans l’espace comme fait notre terre, avec ses éléments, dans cet autre espace. Et les corps denses font dans leurs éléments précisément ce qu’ils font dans les nôtres. (R. 902.)

263. — La lune : 1o Rien de très léger n’est opaque.

2o Rien de plus léger ne demeure sous le plus lourd.

3o Si la lune a site au milieu de ses éléments ou non ?

Si elle n’a pas site particulier, comme la terre dans ses éléments, comment ne tombe-t-elle pas au centre de notre système ?

Si la lune n’est pas au milieu de ses éléments et ne descend pas, elle est plus légère que l’autre élément ?