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Le miroir concave étant froid, mais recevant les rayons du feu, il réfléchit plus de chaleur que le feu lui-même.

La boule de verre, pleine d’eau froide, envoie au dehors ses rayons, près du feu, plus chauds que le feu lui-même.

Il résulte de ces deux expériences que les rayons venus du miroir concave ou de la boule d’eau froide sont chauds par vertu et non parce que le miroir et la boule sont chauds.

Il en est de même du soleil qui passant par les corps les chauffe au moyen de sa vertu. Et on a conclu que le soleil n’était pas chaud, — lui que la même expérience montre comme un foyer de chaleur : et cela se démontre au moyen du miroir et de la boule qui étant froids absorbent les rayons de la chaleur du feu et en font des rayons chauds parce que la cause première est chaude ; il arrive de même pour le soleil qui, étant chaud, en passant par des miroirs froids reflète grande chaleur.

Ce n’est pas la splendeur du soleil qui chauffe, mais sa chaleur naturelle. (G. 34, r ; F. 34, r.)

259. — Les rayons solaires passent par la froide région de l’air et ne changent pas leur nature, ils passent par des verres pleins d’eau froide et du reste, par quelque lieu transparent qu’ils passent, c’est comme s’ils pénétraient dans l’air même. (F. 85, v.)

260. — La terre n’est pas au milieu du cer-