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entre elles, les parties du temps le sont aussi. (R. 916.)

205. — Avant de faire d’un cas une règle géné- rale, on doit répéter deux et trois fois l’expé- rience, en observant si chaque fois les mêmes effets se produisent. (Z. 72, r.)

206. — Si on laisse tomber plusieurs corps de poids égal, l’un après l’autre, dans un temps égal, les excédents de leurs intervalles seront parmi les égaux (1).

L’expérience de ce théorème doit se faire en cette forme, savoir : prenant deux châtaignes d’égal poids et aspect, si on les fait tomber de grande hauteur de façon que, dans leur prin- cipe de mouvement, elles se touchent l’une l’au- tre ; l’expérimentateur sera en bas à observer si leur chute les a maintenues en contact ou non.

Cette expérience sera répétée, afin qu’aucun accident n’empêche ou ne fausse la preuve et que, l’expérience étant fausse, elle ne trompe celui qui la regarde. (M. 57, r.)

207. — Il y a une part dans l’astrologie qui n’est pas office des lignes visuelles, mais de la pers- pective fille de la peinture; car le peintre, pour les besoins de son art, a enfanté cette même, perspective, qui ne se peut faire sans lignes; et dans ses lignes rentrent toutes les figures variées des corps générés par la nature et sans lesquel- les la géométrie serait aveugle.

1. Le poids qui tombe obéit à une accélération constante*