Page:Textes choisis (Leonardo da Vinci, transl. Péladan, 1907).djvu/102

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

torité de certains hommes de grande révérence, en comparaison de leurs jugements inexperts : et d’autres ne verront pas que nos preuves sont nées sous la simple et mère expérience qui est la vraie maîtresse. (A. 119, r.)

156. — Qui discute en alléguant l'autorité ne fait pas œuvre de génie mais plutôt de mémoire. (A. 76, r.)

157. — Toutes les sciences qui aboutissent à des paroles sont aussitôt mortes que nées, excepté la partie manuelle, l’écriture qui est partie mécanique. (LU. 9.)

158. — Fuis l’étude dont l’opération meurt avec son opérateur. (R. 1169.)

159. — Manger sans appétit se change en fastidieux repas, et l’étude sans enthousiasme gâte la mémoire qui ne retient pas ce qu’elle prend. (R. 1175.)

160. — Manger sans désir est fâcheux à la santé comme étudier, sans le zèle, gâte la mémoire qui n’assimile pas ce qu’elle a pris. (ASH. I. r et v.)

161. — Comme le fer se rouille faute d’exercice et l’eau se putréfie ou par le froid se glace, ainsi l’esprit, sans exercice, s’abîme. (C. A. 284, v. )

161 bis. — La science est plus utile dont le fruit est plus communicable, et aussi la moins utile est celle qui est moins communicable. (LU. 7.)

162. — Nous connaissons clairement que la