souvent vaine et coupable. Prenons l’aumône pour exemple : qu’elle soit une bonne œuvre, personne n’en doute ; elle ne l’est pourtant que lorsque vous aurez satisfait aux droits de la justice. L’Évangile vous le dit : Vous allez présenter une offrande à l’autel, et là il vous vient en mémoire que votre frère a quelque chose contre vous ; laissez l’offrande devant l’autel, et allez d’abord vous réconcilier avec votre frère (Math., v, 23). La parabole de cet homme qui devoit mille talents, et qui fut livré aux bourreaux, jusqu’à ce que sa dette fût entièrement payée, nous enseigne la même vérité. S’il en étoit ainsi d’une offrande matérielle, à plus forte raison doit-on s’acquitter de ses devoirs envers le prochain, lorsqu’on est sur le point d’offrir à Dieu, non pas de la chair et du sang des animaux, non pas une offrande
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