Page:Testament de Vasilij Tatiŝev, trad. Martynov, 1860.djvu/18

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nis par le mystérieux Joachim et d’autres chroniqueurs, vient, pour ainsi dire, protéger le nom de l’historien, on sent plus vivement le besoin de réparer le tort fait à sa réputation.

Ceux donc qui ont à cœur l’honneur de Tatistchef ne se contentent pas de répéter avec tout le monde que personne, avant lui, n’a rassemblé et compulsé un aussi grand nombre de chroniques. Ils vont plus loin, et ils ajoutent qu’aucun de ses contemporains ne réunissait tant de qualités indispensables pour écrire une histoire nationale quelque peu critique. Russe d’origine, il comprenait, disent-ils, les annales du pays mieux que les étrangers les plus érudits, appelés à Saint-Pétersbourg pour défricher les champs incultes de notre histoire. Sa naissance, son rang dans la société, ses relations nombreuses, ses voyages à l’étranger, les fonctions importantes qu’il remplissait, tout cela lui rendait facile l’acquisition de matériaux inac-