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sent l’ardent désir de rayonnement spirituel qu’ont les jeunes Japonais. Mentionnons seulement en passant, une école de journalisme, la « Nihon Shimbun Gakuin », qui a commencé ses cours au printemps 1927 sous la présidence de M. Shizuo Nagao.

Il n’est guère de branche dans l’enseignement qui ne soit représentée dams la capitale ou dans les principales villes de l’Empire. Les savants professeurs, les chercheurs, les hommes d’avant-garde ne feront jamais défaut au Japon. À peine apprennent-ils qu’en Europe ou en Amérique de nouvelles découvertes ont eu lieu ou que de nouvelles expériences pédagogiques sont tentées, qu’ils envoient des missions, se renseignent, se documentent, et tachent, à leur tour, d’en tirer profit, sans préjudice des initiatives qu’ils peuvent prendre pour leur propre compte.

J’ai entendu un critique soutenir cette thèse que l’école primaire au Japon était trop traditionnaliste, qu’elle ne sacrifiait pas assez à l’esprit du jour, tandis que le haut enseignement était au contraire trop révolutionnaire. De là, un déséquilibre entre la jeunesse qui, ne poursuivant pas d’études secondaires et supérieures, demeure imbue des idées du passé, et la jeunesse admise dans les universités qui dépasse trop vite les leçons ancestrales et qui court vers les nouveautés occidentales pour se parer d’un modernisme excessif.

Je ne saurais mesurer exactement la valeur de cette remarque. Un fait certain est que les étu-