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niser toutes les institutions universitaires. On vit actuellement sur cette réforme, complétée par les lois de 1919 qui l’ont encore élargie et assouplie aux nécessités de l’existence d’après-guerre.

L’école primaire est fréquentée par 98 % des garçons et par 99 % des filles qui, légalement, doivent y être inscrits. C’est assez dire que les déserteurs sont rares… On compte 25 000 de ces écoles au Japon, avec une dizaine de millions d’enfants comme élèves. Dans les écoles moyennes, on en trouve 230 000. Sur ce chiffre, environ cent mille sont admis à passer dans les écoles secondaires, correspondant à nos lycées et collèges. De là, ils sont dirigés, après de sévères épreuves, sur les instituts techniques, les grandes écoles, les universités qui reçoivent une trentaine de mille des meilleurs sujets. Plus on approche de l’enseignement supérieur, plus la sélection est rigoureuse. Dans les établissements d’enseignement secondaire, les élèves demeurent pendant sept ans pour préparer les examens de sortie ou pour atteindre l’enseignement supérieur.

Cinq universités impériales accueillent les étudiants reconnus les plus instruits : les Universités de Tokio et de Kyoto, celle de Tohoku à Sendaï, l’Université de Kyu-Shu à Fukuoka, l’Université de Sapporo dans le Hokkaïdo. Ces universités, comme les nôtres, possèdent des chaires spéciales ou bien sont réputées pour tel enseignement particulier, adapté aux besoins de la province où elles sont situées. Dix-neuf universités libres, organisées sur le modèle des Universités d’État, sont autorisées à décerner