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raison de la dette extérieure, qui s’élève à un milliard et demi environ.

Un autre mouvement, plus vaste encore, et qui prend beaucoup de force parmi les Japonaises est le mouvement destiné à relier en une vaste fédération tous les clubs, les sociétés, les ligues s’occupant de l’éducation de la jeune fille et de la femme. Les bases de cette institution destinée à coordonner les efforts tentés jusqu’ici fragmentairement ou localement pour les progrès féminins ont été jetées à Tokio, au printemps dernier. C’est une pédagogue très connue, Mme Fusako Yamawaki, aidée d’autres techniciennes, qui a réalisé cette « unification ». La « Dainihon Rengo Joshi Seinendan » (« Fédération des Jeunes Femmes unies du Japon ») a l’ambition de présider à un ensemble de réformes pour l’enseignement professionnel et rural, pour l’éducation postscolaire, pour les arts ménagers, pour tout ce qui touche au développement de l’esprit comme au bien-être de la femme. Il faut bien dire que ces problèmes passionnent un public considérable et qu’ils sont discutés à l’envi par les journaux de la capitale et ceux de la province. Il est impossible d’ouvrir ne gazette sans voir imprimé dans un même numéro un ou plusieurs articles sur la nécessité d’élargir ou de restreindre le champ des expériences offert aux Japonaises. C’est ainsi que j’ai suivi une polémique relative à l’entrée des jeunes filles dans les Universités sur un pied d’égalité complète avec les jeunes gens. Il existe à Tokio deux Universités féminines (privées), où l’ensei-