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, , shô (samuraï, agriculteurs, artisans, commerçants), ont été abolies pour former un seul peuple comprenant des sujets égaux en droits. Pourtant, dans les actes d’état civil, les samouraïs sont mentionnés avec le titre de shizoku (hommes d’armes). Les personnes des trois autres classes sont qualifiées de heimin (peuple ordinaire) et, enfin, l’on a réservé pour les éta l’appellation de shinheimin (nouveau peuple ordinaire). En réalité, l’ostracisme continue, et la Société Suiheisha (la Société du Nivellement) travaille avec tous les partis avancés à faire réellement des éta, des Japonais comme les autres. Chaque incident, — et il en survient souvent — est exploité par les membres du Suiheisha pour dénoncer la triste situation qui est encore faite aux éta. Maintenant qu’ils ont le droit de vote, ils comptent bien trouver des défenseurs non seulement en dehors du Parlement, mais à la Diète même en agissant d’accord avec les partis prolétariens.

Encore une fois, quand on parle de ces partis nouveaux ne laissons pas notre imagination établir des parallèles trop précis avec les partis occidentaux. La phraséologie est la même dans les discours et les programmes ; la psychologie diffère très sensiblement. Les partis japonais sont menés par des théoriciens — la plupart professeurs — dont l’idéalisme est indéniable, mais qui ne sont préparés ni à la stratégie électorale ni, même, à la stratégie sociale du maniement des foules.

Lorsqu’il y aura une consultation nationale