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« Nous n’avons encore pris, dit-il, aucune décision à ce sujet pour la raison que notre parti est encore trop jeune et que les masses que nous voulons libérer sont incapables d’avoir une opinion politique quelconque… » ;

3° Le Shakaï Minshuto (parti social-démocrate) avec, pour leaders, M. Abe (de l’Université de Waseda) et Suzuki, le président actuel de la C.G.T… Ce sont les membres de la Confédération Générale du Travail qui dominent dans ce parti. Il apparaît résolument réformiste. Il souhaite avec intensité que les salariés deviennent la force politique principale du Japon. Un document officiel nous renseigne sur sa tactique :

« À maintes reprises, le parti social-démocrate a fait connaître son attitude à l’égard de toutes les classes privilégiées, nobles, clans féodaux, propriétaires terriens, magnats de la finance et de l’industrie qui ont monopolisé la politique à leur profit durant 50 ans. Après avoir déclaré la guerre à tous ces privilégiés, notre parti, qui représente les intérêts des ouvriers, des travailleurs ruraux, des salariés, des employés et des professions libérales cherchera à remplacer les lois et les institutions actuelles qui sont la cause de la misère sociale par des lois nouvelles basées sur l’équité. Mais notre parti entend opérer ce changement par la voie législative et non par l’action directe. Il est l’ennemi des mesures de violence qui ne mènent à rien, sinon à plus de misère…

« Nous sommes, en réalité, apparentés à l’esprit et aux méthodes du Labour Party anglais