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japonais avaient été matés rapidement parce qu’ils s’étaient heurtés au capitalisme et à l’impérialisme autrement puissants des Anglo-Saxons.

D’après lui, le Japon, considéré en lui-même, à a épuisé presque toutes ses possibilités, — il est au bout de son rouleau. Il doit trouver un champ nouveau à son activité en Chine, mais il n’y pourra pas grand’chose, étant en compétition avec l’action conjuguée des Anglais et des Américains. Dans ces conditions, il n’y a guère qu’une ou deux issues capables d’améliorer la situation japonaise : l’une est la réforme générale des conditions intérieures, sociales et politiques, par la création d’un grand parti du prolétariat ; l’autre pourrait être la conclusion d’une alliance sino-russo-japonaise.

Peut-être, le professeur Oyama s’est-il montré, ce jour-là, trop optimiste en annonçant un accord aussi rapide des forces prolétariennes, mais son avis n’en contenait pas moins une part d’exactitude. Le parti prolétarien, sans doute, tentait de s’unifier, mais sans réussir à concilier tous les intérêts en jeu, notamment ceux de la masse rurale et ceux des travailleurs urbains, ceux des intellectuels et ceux des ouvriers manuels. Il se retranchait dans des déclarations vagues, et parfois simplistes, pour ne pas accuser ses divergences. Tout en témoignant de son attachement au nouvel idéal démocratique, il n’osait point attaquer le fond des problèmes et proposer des solutions pratiques. Il avait pour lui le nombre. Il groupait des espérances. Il ne