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représentants et les agents des capitalistes. Ils se rendent compte que, même au Japon, l’ère du capitalisme et de l’impérialisme touche à sa fin. Le Ministre des Finances, M. Hamaguchi, a été forcé d’en convenir lorsqu’il avouait que la vie économique et financière du Japon était à un point mort. Le recul de l’impérialisme est également attesté par la désaffection de la nation à l’égard des choses militaires, par la réduction des cadres de 4 divisions.

« Un autre signe symptomatique de ce recul de l’idée impérialiste, c’est de voir le général baron Tanaka descendre du sommet des plus hautes fonctions militaires pour prendre la direction d’un parti politique, le Seiyu-kwai. (Mais cette mesure a des raisons d’un autre ordre, dont la principale est, précisément, de présider, pour la diriger, à l’évolution démocratique de la nation.)

« Ce sont là — et il y en a d’autres — des preuves récentes et frappantes que le capitalisme et l’impérialisme sont domptés. Aussi, les partis politiques actuels sont-ils aux abois pour trouver un moyen de faire échec au grand mouvement qui se prépare. La création d’un parti indépendant des classes non possédantes est leur souci de tous les jours.

« La création de ce parti rallie les sympathies de la grande majorité de la jeunesse des Universités et des Écoles, et elle sera un fait accompli avant les prochaines élections générales. »

En terminant, le professeur Oyama n’hésitait pas à avouer que le capitalisme et l’impérialisme