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bent 50 % des forces ouvrières organisées ; les seconds, 30 % ; les derniers, 20 %.

Si l’on examine les 150 syndicats, vraiment dignes de ce nom, qui se détachent de l’ensemble tant en raison de leur nombre que de leur valeur corporative, on en distingue 51 pour les industries métallurgiques (avec 85 000 membres), 18 pour les industries des transports — y compris les gens de mer — (avec 70 000 membres), 8 pour les industries du coton (avec 10 000 membres). Les autres syndiqués se répartissent dans les industries chimiques, les mines, les travaux publics, les usines de gaz et l’électricité, les imprimeries, les fabriques de produits alimentaires, etc… Bien qu’ils ne soient que 2 000 environ, les ouvriers du livre sont parmi les plus actifs, les plus combatifs même et les plus disciplinés dans le monde des travailleurs nippons.

Il est encore à remarquer — alors que les femmes forment le tiers de la main-d’œuvre — combien faibles sont les effectifs des syndiquées : à peine 10 000 ! Dans tous les pays, il est vrai, le syndicalisme est moins attirant pour les ouvrières que pour les ouvriers. Cela tient aussi aux conditions spéciales imposées aux travailleuses du Japon. Sur 25 600 usines, 10 570 sont installées de telle sorte que les ouvrières se nourrissent et logent à l’intérieur même des établissements industriels. Une étroite surveillance est exercée sur elles. En cas de grève, elles demeurent sans communication avec l’extérieur.

Outre les syndicats qui viennent d’être énumérés, il existait, en 1924, — d’après le Year