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précédemment, on n’en comptait que deux millions et demi, soit 4 % de la population.

Quant au Sénat, composé de 19 princes du sang, de pairs héréditaires pour plus de la moitié de ses membres, de représentants de l’Empereur et de citoyens payant le plus d’impôts fonciers, il a été élargi. Le vicomte Kato n’a pas osé mener la lutte à fond et enlever le droit de veto à la Chambre Haute qui possède des ramifications dans toutes les classes dirigeantes et qui se rattache, de la sorte, à toutes les puissances, avérées ou occultes du pays. Il s’est borné à enlever la majorité aux pairs héréditaires et à accroître le pouvoir de désignation de l’Empereur, c’est-à-dire du ministère.

Enfin, les réformateurs sont parvenus, malgré l’opposition des clans militaires et après des polémiques vraiment épiques, à réduire les dépenses du ministère de la guerre et à introduire un peu plus d’esprit libéral dans le corps des officiers.

Telle a été, dans l’ensemble, l’œuvre du cartel démocratique, œuvre qui marque un stade considérable dans l’évolution de la politique nipponne.

M. Wakatsuki, qui succéda, le 28 janvier 1926, au vicomte Kato, continua sa politique au milieu des discordes des partis en perpétuelle réorganisation. Il nous est impossible de décrire ces dosages de groupes et ces amalgames qui font passer la majorité tantôt du Kensei-Kwaï au Seiyu-Kwaï, tantôt du Seiyu-Kwai au Kensei-Kwaï, ou bien de noter les apports du Seiyu-Honto à l’un ou l’autre groupe. Cela varie selon