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II

LE PARLEMENTARISME

ET L’ÉVOLUTION DES PARTIS


Dans les Lettres sur le Japon, qu’il a écrites, en 1889, pour le « Pioneer », d’Allahabad, Rudyard Kipling raille les Japonais, au sujet de leur Constitution. Il rapporte, sur un ton sarcastique, l’entretien qu’il eut avec le directeur de l’Opinion Publique, un organe de Tokio.

— Vous prenez votre Constitution très au sérieux, n’est-ce pas ? lui dit-il ironiquement.

— Oh ! oui, nous parlons tous politique, maintenant ! confessa le journaliste nippon.

Dans une autre lettre, le fameux auteur anglais nous explique qu’il eut été ingénieux de créer une entente internationale, — sous la présidence de la Grande-Bretagne, bien entendu — afin de protéger l’intégrité des territoires japonais et pour que les sujets du mikado, débarrassés de tout souci politique, aient l’entière faculté de s’adonner à leurs occupations artistiques.

Les Japonais avaient déjà d’autres ambitions,