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nent ensuite les nouvelles d’Amérique et d’Angleterre. En troisième lieu, celles de la Société des Nations. Enfin celles de la France et du Continent européen. Les grands organes de Tokio et d’Osaka : le Nichi-Nichi, l’Asahi, le Kokumin, le Hochi, le Niroku, l’Osaka Mainichi, l’Osaka Jiji Shimpo et tant d’autres, impriment constamment des articles sur les délibérations de Genève. Quelques journaux s’imposent même le sacrifice, malgré le prix des communications télégraphiques, d’envoyer des correspondants en Suisse au moment des sessions les plus mouvementées.

Est-ce à dire que tous les commentaires sur la S. D. N. soient élogieux et que l’on ne lise dans la presse nipponne que des articles optimistes ? On est, en général, flatté de ce fait que le Japon siégeant dans le Conseil, au même titre que la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et l’Italie, est le seul membre permanent du Conseil qui ne soit ni puissance européenne, ni partie contractante des actes de Locarno. On estime que, dégagé des intérêts occidentaux — dans une certaine mesure — il peut être appelé, parfois, à devenir un arbitre écouté et plein de prestige. La plupart des publicistes japonais admettent encore les bienfaits de la Société des Nations dans les sphères sociale, intellectuelle, humanitaire, ainsi que la nécessité d’avoir une organisation internationale de paix et d’harmonie. Mais quant à la Société des Nations comme organisme politique du monde, le scepticisme se mêle aux critiques. D’aucuns discutent de l’utilité pour le