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Le grand mérite de l’ex-secrétaire général adjoint de la S. D. N. est d’avoir donné une forte impulsion à la coopération intellectuelle et d’avoir aidé à ouvrir pour la Ligue un champ d’activité entièrement nouveau.

Les Japonais de marque, et même les modestes étudiants visitant l’Europe, venaient presque toujours à Genève voir M. Inazo Nitobe qui les initiait aux problèmes mondiaux et qui préconisait la collaboration patiente et généreuse de toutes les ressources de l’esprit humain. Aujourd’hui, le fonctionnaire international s’est effacé et M. Inazo Nitobe est revenu au Japon. Il est impossible, quand on parle de la S. D. N., de me pas rendre hommage à cet ouvrier de la première heure qui reste, aux yeux de ses compatriotes, l’un des doctrinaires incontestés de la politique mondiale et auprès duquel ils trouvent toujours les conseils les plus éclairés[1].

La presse japonaise joue naturellement un rôle des plus importants pour la diffusion des idées d’arbitrage et pour la compréhension du mécanisme de la S. D. N. Interrogé à ce propos, le directeur de la plus grande agence de Tokio, la Rengo Tsushinsha a déclaré que, parmi les dépêches de l’étranger qui sont publiées par les journaux de la capitale et de la province, les plus appréciées se rapportent à la Chine. Vien-

  1. Dans la pléïade des Japonais qui ont aidé à populariser la S. D. N. dans leur pays, il serait ingrat d’oublier, entre autres, M. Adatci, qui a pris de si intéressantes initiatives à Genève. M. Adatci, après avoir occupé pendant plusieurs années le poste de Bruxelles, a été nommé, fin décembre 1927, ambassadeur à Paris.