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entre les nations, l’unique base spirituelle du progrès et de la paix du monde »[1].

Nous retrouvons la même confiance chez le professeur Inazo Nitobe, l’un des plus remarquables propagandistes de la S. D. N. dans la société japonaise. C’est pour que s’affirme au milieu des forces rivales des gouvernements, cette grande force intellectuelle et morale — soutenue par l’opinion éclairée des élites et capable d’éviter de terribles chocs aux générations de demain — que l’auteur du Bushido s’est voué à la défense de l’institution de Genève. De 1919 à la fin de 1926, M. Inazo Nitobe a fait partie du Secrétariat Général de la S. D. N. Il a été l’un des adjoints les plus précieux de Sir Eric Drummond. Son influence s’est exercée d’une façon discrète mais pénétrante dans les diverses manifestations de la vie internationale. M. Inazo Nitobe est un homme exempt de pédantisme et d’esprit infiniment libéral. Précédemment professeur de géographie coloniale à l’Université Impériale de Tokio, il ne s’est pas borné à approfondir sa spécialité. C’est un savant qui a jeté des regards pénétrants un peu dans tous les départements de la science humaine. Au début de sa carrière, il se rendit aux États-Unis comme professeur d’échange et, là,

  1. L’organisation internationale de coopération intellectuelle est représentée au Japon par une Commission nationale, déjà très active, qui comprend un président, un secrétaire, un trésorier, une Section de Rédaction de trois membres, un suppléant et cinq conseillers. Le Président est le docteur Sabure Yamada, de l’Académie impériale de Tokio. Ses principaux collaborateurs sont MM. Junzo Sato, Seiji Okuyama, Tsune jiro Mikoka, le docteur Torajiro Ikeda, etc.