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des morales, des traditions et des mœurs les plus variées, et qui appartiennent aux différents continents, religions et races se concertent dans un dessein élevé d’humanité et de charité. Les aspects des sociétés qu’ils représentent varient à l’infini, mais ils ont le même idéal, car ils ont la même conscience, la concience humaine.

« Mais la S. D. N. évolue. Elle commence de nouvelles activités que le Pacte n’a pas prévues. La protection de l’enfance et de la jeunesse d’une part, et la coopération intellectuelle de l’autre.

« La première signifie que la S. D. N. prépare avec raison des temps meilleurs. En effet, pour bâtir le grand temple de la Paix, une seule génération ne suffit pas. Il faut, de plus, bâtir solidement de bas en haut. La jeunesse est le dépôt sacré des richesses du passé et des espérances dans le futur. Pour moi, l’avenir de la S. D. N. est assuré, car elle pense à présent à la jeunesse.

« La coopération intellectuelle a un sens encore plus profond. La S. D. N. est, à vrai dire, un fruit de la civilisation occidentale. Après les innombrables souffrances causées par la guerre étrangère, la guerre civile, les troubles politiques et sociaux, l’idée démocratique s’est développée sur les ruines du passé avec ses fautes commises. Cette idée a fait son chemin à travers les frontières et a jeté la base de la S. D. N. La coopération intellectuelle cherche dans la profondeur de l’âme humaine des différentes nations la raison d’être spirituelle de la S. D. N., et par là même elle veut féconder la vraie compréhension