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pour témoigner de leur bonne volonté à l’égard de la grande institution internationale, mais on doit encore noter que, depuis 1921, fonctionne une société féminine en faveur de la paix, présidée par Mme Hama Tsukamoto. Son but est parallèle à celui de l’Association pour la S. D. N. Établir des liens de coopération avec les sociétés similaires de l’extérieur et travailler au développement des principes d’arbitrage international, tel est le rôle de la Société féminine japonaise pour la Paix.

M. Sugimura, directeur du bureau européen du Japon pour la S. D. N., a fait, à la fin de 1926, une tournée dans sa patrie pour y enquêter sur les progrès de la Ligue. Pendant un mois, il a été réellement le héros de toutes les réunions. Il a été obligé de prononcer trois ou quatre allocutions par jour. Partout, il a été assailli par les journalistes avides d’obtenir des interviews sur le fonctionnement de la S. D. N. à Osaka, à la suite d’une harangue du brillant conférencier sur la traite des femmes, un mouvement se produisit en faveur de la libération immédiate des filles publiques.

Dans la capitale, à Tokio, il prononça un discours qui fut partout reproduit et longuement commenté. Après avoir déclaré que la S. D. N. est un des chefs-d’œuvre de la civilisation internationale depuis l’origine de l’humanité, et en avoir examiné les aspects politiques, M. Sugimura expliqua les raisons de sa foi en l’avenir. « Dans les questions sociales et humanitaires, dit-il, les délégués des différentes nations qui ont