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plus modernes. Des institutions telles que l’Athénée français ont formé de nombreux disciples. Pendant un temps, parut, dans la capitale de l’Empire, une revue franco-japonaise, sous la direction de M. Albert Maybon, qui géra aussi une librairie française. N’oublions pas également les services rendus par les professeurs qui ont tenu et qui tiennent encore la chaire de français de l’École des Langues étrangères à Tokio.

Enfin, le zèle déployé par notre ambassadeur, M. Paul Claudel, pendant son séjour là-bas, a porté ses fruits. Il a su parler à la jeunesse japonaise, éveiller ses curiosités à notre endroit, montrer que nous portions encore très haut le flambeau de la civilisation. Pour établir des contacts fréquents et fructueux, et pour permettre à l’Orient de mieux saisir les pensées de l’Occident, il a fondé, avec le concours de nos amis de Tokio, la Maison de France si précieuse pour la liaison intellectuelle de tous ceux qui recherchent des raisons de se cultiver et de se comprendre[1]. Là, savants, littérateurs, phi-

  1. En réplique à la Maison de France de Tokio s’élèvera bientôt, dans la Cité Universitaire de Paris, la « Maison du Japon. » La pose de la première pierre a eu lieu le 12 octobre 1927, en présence de leurs Altesses impériales, le prince et la princesse Yi.
    La maison, don de M. Satsuma, comprendra soixante chambres aménagées dans la plus saine tradition moderne. Si les coutumes pittoresques du Japon font défaut dans l’intérieur, on trouvera néanmoins un jardin japonais, importé tout entier de Tokio. La décoration de l’intérieur sera réalisée par l’artiste Foujita, qui peindra dans la salle de réunion une fresque de 11 mètres, montrant comment à la fin du XVIe siècle, les Européens s’en furent en amicale visite au Japon.