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prospérité japonaise, et ce fut la crise. En 1923, le tremblement de terre ajouta de nouvelles difficultés.

Cependant, les grosses firmes qui ont résisté à toutes les épreuves, se sont constituées en trust. Les cinq principales compagnies productrices du fer ont formé, en juin 1926, une association, et les industriels de l’acier doivent, à leur tour, se grouper en un puissant syndicat.

Pour s’alimenter en fer, les Japonais s’adressent à la Chine, à la Mandchourie ; pour la fonte, à l’Inde. Mais les producteurs hindous, très soutenus par leur gouvernement, peuvent tenir la dragée haute aux fondeurs japonais. Il est évident que, si ces derniers obtenaient des participations dans les sociétés qui possèdent des gisements de fer au Cambodge et au Tonkin, la position de l’industrie japonaise en serait améliorée. Or, des ententes sur ce terrain ne sont nullement impossibles. Quelques-unes sont même, actuellement, en train de se constituer.

Les missions japonaises qui sont venues en Indochine — pour rendre la politesse à la mission Merlin — comme celle du prince Yamagata, ont toutes exprimé le désir d’une coopération plus étendue que par le passé. Une Conférence des Mers du Sud, tenue en septembre 1926, à Tokio, a encore émis le vœu de voir les deux pays se rapprocher économiquement.

Constamment débarquent en France même des missions privées, des ingénieurs, des commerçants désireux de noter nos progrès, de voir le parti qu’ils peuvent tirer de nos produits, de