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« Si le Japon est, pour l’Indochine, un fournisseur médiocre, il est, par contre, un client excellent.

« Les exportations indochinoises au Japon, qui n’étaient, précédemment, que de 40 millions 429 252 francs, se sont élevées, en 1924, à près de 109 millions. Elles ont donc augmenté dans une proportion plus grande que les importations japonaises, et les échanges de l’Indochine avec le Japon ont laissé à notre colonie une balance active de plus de 85 millions de francs.

« Le Japon achète à l’Indochine quatre fois plus qu’il ne lui vend.

« En 1924, le Japon a demandé à l’Indochine 82 726 tonnes de riz et dérivés valant 83 608 767 francs ; 203 952 tonnes de houille valant 16 millions 316 160 francs ; 313 tonnes de laque valant 2 193 600 francs ; 4 200 tonnes de minerai de zine valant 1 800 000 francs ; 445 tonnes de sacs de jute, valant 1 637 895 francs. Il faut remarquer que le riz exporté sur le Japon est presque exclusivement du riz entier blanc, c’est-à-dire du riz ayant subi le maximum d’usinage, et que le Japon ne nous achète pas de paddy comme le fait la Chine.

« Ce courant actif d’exportation s’est maintenu en 1925 et, pendant les huit premiers mois, l’Indochine a exporté au Japon plus de 230 000 tonnes de riz, 207 de laque, près de 1 200 de coton et 114 000 tonnes de houille ».

Voilà des chiffres qu’il serait imprudent de perdre de vue au cours des négociations pour