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n’est pas, en effet, seulement avec la France que les hommes d’affaires nippons désirent renforcer leur commerce, c’est également avec notre colonie asiatique. Il y a longtemps qu’ils s’y appliquent.

L’accord de 1907 avec la France assura d’abord « le maintien de la paix et de la sécurité dans les régions de l’Empire chinois où les deux puissances ont des droits ». Cette entente politique fut suivie d’une déclaration aux termes de laquelle les deux gouvernements se réservaient d’engager des pourparlers en vue d’une convention commerciale réglant les relations entre le Japon et l’Indochine. Une nouvelle convention commerciale, datée de 1911, laissa cependant de côté l’Indochine, et, cette convention de 1911 ayant été dénoncée en 1918, nous n’avons pas pris de nouveaux arrangements avec le Japon. L’entente politique de 1907 a été complétée par les accords de Washington. Toutefois, si nous admettons au point de vue commercial que les Japonais profitent des avantages du nouveau tarif français en préparation, la question indochinoise reste en suspens. Or, les Japonais ne comprennent pas, en raison des services qu’ils ont rendus à la France pendant la guerre, qu’on ne leur accorde point dans nos possessions d’Extrême-Orient les mêmes facilités douanières que dans la métropole.

En examinant les choses avec impartialité, il est impossible de ne pas reconnaître qu’il y a, dans cette revendication, quelque chose de juste.