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beaucoup emprunté, et si nous avons, grâce à lui, rénové certaines industries d’art, telles que la bijouterie, nous l’avons, en revanche, inspiré d’une manière intense dans tout le travail de la soie.

Nos sciences théoriques et appliquées ont facilité son adaptation rapide aux procédés mécaniques dont il a tiré tant de puissance dans le monde asiatique et tant de profits sur tous les marchés. Les groupes lyonnais ont eu la plus heureuse influence sur l’application, au Japon, des méthodes industrielles nouvelles.

Dans une conférence donnée par les soins du Comité « L’Effort de la France et de ses Alliés », en juin 1916, M. Auguste Gérard, ancien ambassadeur au Japon, s’exprimait ainsi :

« N’y a-t-il pas entre Lyon et le lointain Orient, entre Lyon et le Japon, un lien étroit tissé par l’un de nos plus féconds, de nos plus importants commerces, par celui de la soie, et, plus encore, par des relations de confiance et d’amitié qui, depuis plus d’un demi-siècle, se sont établies entre le Japon et la France ? C’est Lyon que le Japon avait installé son premier et plus ancien consulat. C’est à Lyon que l’une des plus vieilles banques du Japon, la banque Mitsui, avait un correspondant, et que la Yokohama Specie Bank a établi une de ses succursales. C’est à Lyon enfin que se sont instruits et formés quelques uns des Japonais qui ont rendu le plus de services à leur pays et qui ont, en même temps, le plus contribué à resserrer les relations du Japon avec la France : M. le baron