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territoire du Nouveau-Monde : 1 559 dans les États de l’Ouest, 247 dans les États du Nord de l’Atlantique, 117 dans les États du Nord Central, 55 dans les États du Sud Atlantique, 61 dans les États du Sud.

En 1910, la population nipponne en Californie, dans l’Orégon et l’État de Washington atteignait environ 70 000 âmes. Près de 7 000 Japonais s’étaient installés à San Francisco et 11 000 à Los Angeles. Mais c’est à la campagne qu’ils préféraient, pour une bonne moitié, aller chercher du travail. Le rapport du Musée social cite 4 102 fermes californiennes qui occupaient des Japonais, dont 1 733 étaient entièrement dirigées par eux et où 90 % du personnel était Japonais. Ces 1 733 fermes produisaient pour plus de 6 millions de dollars annuellement. Il convient d’ajouter que la grande majorité des fermiers étaient des teneurs à bail et non les possesseurs du sol.

Les maisons de commerce exploitées par les Japonais en Californie étaient au nombre de 2 548. Bien que fondées avec des capitaux minimes, elles représentaient 4 millions de dollars. Cette population déracinée d’Asie n’était point illettrée. Les statistiques prouvent, en effet, que 82% de ces immigrants parlaient anglais au bout de dix ans de séjour.

Au moment de la promulgation de la nouvelle loi, le Nichi-Nichi estimait à 115 000 individus — cultivateurs, négociants ou employés — les Japonais fixés aux États-Unis. Sur ce chiffre