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parle d’un consortium de sociétés financières au capital de 10 millions de yens qui serait disposé à établir un réseau de 4 000 kilomètres pour relier les lignes suivantes : 1° Tokio-Dairen (Mandchourie), 2 000 km. ; 2° Tokio-Séoul (par Osaka et Ogori), 1 500 km. ; 3° Tokio-Sendaï, 500 km.

Plus tard, ce réseau serait complété par de nouvelles routes d’un total de 3 400 km. :

1° Une ligne de Formose à Changhaï ;

2° Une ligne de Changhaï à Harbin en passant par Dairen ;

3° Quelques autres lignes, comme celle de Tsuruga à Vladivostock et une autre de Moukden à Pékin.

L’ambition des Japonais serait de rayonner sur toute la partie du continent asiatique où ils sont attirés par leur prestige et par leurs intérêts. Ils parviendront un jour à remplir ce programme, mais leur politique de l’air est en ce moment en retard sur la politique des pays occidentaux. Quels que soient les sacrifices à consentir, les lenteurs de la réalisation de ces superbes projets, la cherté des constructions, ils ne se lasseront point tant qu’ils ne seront pas parvenus au but.

Les Japonais veulent des ailes en abondance suffisante pour dominer le ciel d’Extrême-Orient. Cela fait partie de leur plan général d’action et de modernisation. Ils en auront ! Patience et longueur de temps… C’est là leur devise.