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ne tiennent pas à s’alourdir par un navalisme et un militarisme coûteux ; ils souhaitent les réductions qui leurs permettront de consacrer plus d’argent à leur expansion, mais à la condition que ces réductions n’atteignent pas les forces navales indispensables à leur protection.

Il nous reste à parler de l’aviation que le Japon organise de son mieux pour parer aussi à toutes les éventualités et pour aider à son rayonnement en Extrême-Orient. Selon son de habitude, avant d’adopter tel ou tel type d’avion ou de moteur, les techniciens se renseignent, font des essais, se livrent à des choix éclectiques. Ils achètent ensuite aux grandes firmes européennes des licences d’exploitation et des engins leur paraissant répondre le mieux aux besoins du pays. Un gros effort est actuellement tenté pour que soit composée une flotte aérienne puissante et une flotte commerciale importante.

Sept grandes sociétés s’adonnent à la construction aéronautique : la Mitsubishi Nainen-Ki et l’Aichi Tokei à Nagoya ; la Kawasaki Zosenjo Hikoki-bu à Kobé ; la Japan Aerial Navigation, à Osaka ; les ateliers Nakajima à Ota-Machi ; la Tokio Electric and Gaz et les Chantiers Iskika-wajima à Tokio.

Des ingénieurs français, anglais, italiens, allemands ont été appelés dans l’Empire du Soleil Levant pour éduquer le personnel de l’air, pilotes ou mécaniciens. Les Français ont été les premiers, après l’armistice, à donner leurs leçons aux Japonais. Pour l’aviation navale, les Anglais leur ont été d’un grand secours, et les Allemands