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de retrancher quoique ce fut aux sommes affectées à la construction des petites unités pendant les cinq années à venir et qui doivent porter, en 1928, la flotte des unités secondaires à 239 540 tonnes en face de 375 670 tonnes des unités correspondantes des États-Unis.

En ce qui concerne les « capital ships », le Japon restait légèrement en dessous de la limite de Washington (6 dreadnoughts de 191 320 tonnes et 4 croiseurs de bataille de 110 000 tonnes, soit 301 320 tonnes alors que les États-Unis disposaient de 525 850 tonnes). La proportion n’était donc pas de 3 à 5, mais seulement de 2, 75 à 5.

Pour la construction des sous-marins, dont le chiffre prévu pour 1929 était de 69, des contre-torpilleurs et des porte-avions, l’amirauté de Tokio conservait les mains libres.

Ce programme n’allait-il pas encore être modifié et de nouvelles limitations n’allaient-elles pas être édictées pour les unités secondaires ? Le Japon, en effet, acquiesça à la proposition du Président Coolidge et envoya ses experts à la Conférence de Genève, dite « Conférence à Trois », parce que les États-Unis et la Grande-Bretagne y figuraient seuls avec l’Empire mikadonal. L’Italie et la France avaient décliné l’invitation… Les débats commencèrent le 20 juin 1927 et procurèrent plus d’une surprise aux spectateurs de ces joutes diplomatiques. D’aucuns avaient supputé que les puissances anglo-saxonnes s’entendraient et finiraient par une opération qui laisserait leur partenaire un peu