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Une tentative assez sérieuse fut faite par les Japonais eux-mêmes, pour étendre leur activité commerciale en Russie. Au printemps de 1926, fut fondée une association commerciale russo-japonaise, avec Osaka pour siège central. Le comité de cette association comprenait les noms des plus grands commerçants et industriels de l’Empire. Les beaux projets du Docteur S. Washio allaient-ils enfin se réaliser ?

Hélas, non ! Jusqu’ici, l’association commerciale russo-japonaise a végété. Elle n’a obtenu que des résultats insignifiants. Les relations économiques sont extrêmement lentes à se former et à se développer. D’autre part, la question des pêcheries a provoqué, jusqu’à ces temps-ci, des querelles qui ont refroidi l’enthousiasme des Japonais. Ceux-ci retirent annuellement de la pêche du saumon et des crabes des sommes considérables tant par la fabrique des conserves que la vente directe des produits de cette double par industrie.

Depuis les îles Kouriles, jusqu’à la baie de Possiet, au nord de la Corée, les Japonais ont toujours eu la faculté de pêcher, mais la Russie soviétique pas plus que la Russie tzariste, n’avait jamais admis la fixation des eaux territoriales à la limite de trois milles, adoptée dans les relations internationales. Elle avait toujours imposé la limite de 12 milles, qui annulait pratiquement les droits théoriquement concédés. De là, des conflits incessants, des luttes à main armée, des emprisonnements, des confiscations qui jetaient un malaise dans les rapports russo-japonais. Mal-