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tation nouvelle de la diplomatie japonaise par un jeu d’alliances asiatiques.

Depuis, il est apparu que le Japon, tout en cherchant à bénéficier des clauses du traité, n’a pas cessé de se défendre contre le bolchévisme et de prendre des mesures radicales envers les disciples de Lénine. Il a bien rouvert son ambassade à Moscou et ses principaux consulats en Russie. Il a reçu, à Tokio, selon les usages protocolaires, le premier titulaire de l’ambassade des Soviets, M. Victor Nicoloevitch Kopp, ensuite remplacé par M. Dovgarewski. Cela ne l’a pas empêché d’en user avec la dernière sévérité envers la délégation syndicale russe qui aborda, le 20 septembre 1925, à Shimonoseki. Quatre syndicalistes bolchévistes, ayant à leur tête le camarade Lepse, avaient été invités à venir au Japon par un groupe de travaillistes japonais appartenant à des associations professionnelles teintées de bolchévisme. Ces voyageurs étaient passés par la Chine, où ils avaient aidé au déclenchement de grèves et prêché la doctrine révolutionnaire.

Le Gouvernement japonais commença par emprisonner Kato, le chef du syndicat des mineurs, qui s’était rendu au devant des camarades moscoutaires ainsi que les autres communistes notoires qui s’étaient avancés pour servir d’escorte aux syndicalistes bolchévistes. En outre, chaque fois qu’une réunion devait avoir lieu, la police intervenait, suscitait une bagarre, et coffrait les manifestants. À l’hôtel où était descendue la délégation bolchéviste, une étroite surveillance était organisée. Pas un seul contact