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rée que les précédents. Ils s’engageaient, par le texte du 3 juillet 1916, à ne faire partie d’aucun arrangement ou combinaison politique hostile à l’un ou à l’autre. Ils déclaraient se prêter appui et secours, au cas où seraient menacés leurs droits territoriaux ou leurs intérêts spéciaux en Extrême-Orient. Et ils continuèrent à perfectionner tous les arrangements de détail propres à faciliter le mécanisme de leur coopération.

La paix de Brest-Litovsk et les événements qui en découlèrent remirent en question l’ensemble des relations russo-japonaises. On se rappelle que le Japon, après être intervenu aux côtés des Alliés, lors de l’expédition sibérienne de 1918, allégua la nécessité de protéger la vie et les intérêts de ses nationaux — fort nombreux en Sibérie orientale — pour y maintenir ses troupes après le départ des autres contingents. L’intérêt de la situation était pressant pour lui, en raison de la lutte que se livraient les Blancs et le Parti Rouge, — lutte dont la possession de la Sibérie était l’enjeu.

Les Bolchévistes triomphèrent. Mais on ne compta pas des victimes que dans les rang des contre-révolutionnaires russes. Des Japonais furent également massacrés. À Nicolaiewsk, se déroulèrent des incidents dramatiques. En conséquence, des troupes nipponnes et des navires de guerre furent maintenus à Vladivostock. L’île Sakhaline — dont le sud appartenait à l’Empire japonais, depuis le traité de Portsmouth, — fut entièrement occupée. C’est seulement après la Conférence de Washington, en 1923, que les