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grad et, le 30 juillet 1907, le ministre du Japon, M. Motono, concluait avec M. Iswolsky un accord plus général qui consolidait les relations de bon voisinage des deux pays, fortifiait leur entente dans l’Asie orientale, notamment en Mandchourie, et qui esquissait une délimitation de leur sphères d’influence en Mongolie. Le chemin de fer transsibérien et transmandchourien devait servir à l’œuvre d’expansion économique des deux peuples, naguère rivaux. Le traité de Portsmouth avait attribué à la Russie la section dite de l’Est chinois entre Mandchu-li et Tchang-Tchoung ; le Japon avait reçu la section comprise entre Tchang-Tchoung, Moukden, Port-Arthur et Dalny. Mais il fallait développer ce réseau et, par des ententes appropriées, éviter des conflits pour l’avenir. Le Japon profita de ces dispositions pour hâter la reconstruction de la ligne de Moukden à Antoung et pour créer des embranchements entre la Mandchourie et la Corée septentrionale.

C’est alors que les États-Unis, aidés en l’occurence par la diplomatie allemande, soutinrent cette thèse qu’il devenait nécessaire d’internationaliser le réseau mandchourien. Le memorandum de M. Knox, à ce sujet, (novembre 1909), n’eut pour résultat que de rendre plus étroits les liens du Japon et de la Russie qui, en juillet 1910, échangèrent de nouvelles signatures au bas d’un accord plus précis que le premier, pour le maintien de leurs positions en Mandchourie et pour l’exécution de leurs projets de voies ferrées. Les relations entre les deux empires devin-