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et américains. Dès 1925, alors que les troubles et les grèves commençaient en Chine, il redoubla d’initiative. Durant les six premiers mois de cette année-là, les exportations japonaises montèrent à 358 980 000 yens, alors que les importations n’étaient que de 186 357 000 yens, soit une plus-value en faveur des premières de 172 623 000 yens. Ces proportions, à cause de la difficulté des communications à l’intérieur de la Chine et de l’insécurité qui règne dans tant de provinces, ne se sont pas maintenues.

Le Japon a bien souffert de quelques boycottages lui aussi, mais il n’a pas été gravement atteint par ces manifestations épisodiques et d’une portée restreinte. Dans l’ensemble, ses produits ont dominé le marché. Il y a eu, de la part des Chinois, un véritable engouement pour tout ce qui est japonais par opposition aux marchandises anglaises. Au début de l’année 1927, les importateurs chinois se sont rendus plus nombreux que de coutume dans toutes les villes industrielles du Japon afin d’y passer de multiples commandes, notamment en cotonnades. Les filatures et les tissages en Chine ont tellement souffert de la guerre civile et des grèves qu’il a bien fallu parer au manque de production. Il en a été pareillement pour bien d’autres articles. Même les Cantonais, naguère les plus anti-japonais parmi les Chinois, ont conclu par haine de la Grande-Bretagne, des marchés d’une ampleur inusitée avec les fabriques nipponnes. L’industrie textile de Tokio et d’Osaka a connu de beaux