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Aujourd’hui, d’après l’Osaka Mainichi, les capitaux japonais investis dans les trois provinces de Mandchourie sont de l’ordre de un milliard 337 millions de yens. En Chine proprement dite, les placements atteignent 520 millions de yens. Encore ces chiffres ne tiennent-ils pas compte des entreprises des petits négociants disséminées un peu partout. On atteint comme total 2 milliards 750 000 yens représentant l’essentiel de la fortune japonaise en Chine.

Les capitalistes nippons ont des intérêts sidérurgiques considérables, car ils sont les gros bailleurs de fonds de la grande société chinoise Han-yeh-ping, qui possède les fonderies de Hang-yang ainsi que les charbonnages de Ping-siang et les mines de fer de Taï-yeh. C’est de là qu’on tire la majeure partie du minerai qui alimente, au Japon, la fonderie d’État de Yawata, dans le nord du Kyu-Shu. Cette entreprise, située non loin de Wu-Chang, sur le Yang-Tsé, s’est trouvée mal en point depuis la prise d’Hankéou par le parti rouge. Il faudra encore beaucoup d’argent pour réparer les dommages causés par la guerre civile.

La plupart des capitaux engagés en Chine ne rapportent pas un sen dans les conjonctures présentes. Et cela peut durer encore longtemps ! Par contre, la révolution chinoise a servi à améliorer, dans certains cas, les relations commerciales entre les deux pays, principalement au bénéfice du Japon. Celui-ci a profité largement du boycottage organisé contre les produits anglais