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rapprochement économique des deux peuples et ne formant que des vœux pour la réalisation des aspirations légitimes du peuple chinois. Le baron Tanaka, en prenant possession du pouvoir, n’a pas exprimé une autre doctrine. Il s’est montré seulement beaucoup plus catégorique à l’égard de la propagande des Soviets. Il a déclaré dans un de ses premiers discours :

« En ce qui concerne l’activité communiste en Chine, le Japon ne peut rester indifférent, parce qu’il a un intérêt vital à la conservation de la paix en Extrême-Orient et que, d’autre part, il est à même d’être affecté directement par les résultats de cette activité. La question touche étroitement à la paix mondiale et au bonheur de l’humanité. Aussi le Japon est-il prêt à collaborer avec les autres puissances en tenant compte, toutefois, de la nature des problèmes qui sont en jeu et de l’opportunité d’appliquer telles ou telles solutions. J’ai la ferme conviction que notre voisine, la Russie, avec laquelle nous sommes en relations amicales, voudra bien comprendre cette manière de voir. »

Aussi bien, le baron Tanaka passant de la théorie aux actes, a déployé toute sa diplomatie pour détacher le généralissime de l’armée nationaliste, Chiang-Kaï-Chek, des influences bolchévistes. Il n’est pas douteux que la rupture qui s’est produite entre le chef sudiste et Borodine, l’œil et l’agent de Moscou auprès du Kouo-min-tang, a été, au moins partiellement, l’œuvre du Japon. En même temps, le président du Conseil japonais a envoyé 700 fusiliers marins du côté de Tsin--