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son sentiment dans un article du Referee (15 mai 1927) :

« C’est aux Chinois eux-mêmes qu’il appartiendra de décider qui prendra les rênes du gouvernement de la Chine et quelle sera la sage politique à poursuivre. Si une politique cadrant avec le caractère chinois et capable de provoquer la prospérité à l’intérieur et d’assurer le prestige à l’étranger se révèle, cette politique gagnera du terrain. Si elle ne répond pas à ces espérances, cette politique périra d’elle-même. La vie nationale de ces populations a ses racines dans une suite de milliers d’années et elle se développe dans une atmosphère particulière. Aucun programme d’institutions politiques et sociales, qui serait imposé à la Chine de l’extérieur, n’a la moindre chance de succès durable ! »

Le baron Shidehara demandait aux puissances d’Occident de ne livrer aucune fourniture d’armes aux différentes factions en lutte et il parlait ainsi de la situation toute particulière du Japon :

« Les droits primordiaux de notre pays ne doivent être ni réduits, ni modifiés par un changement quelconque — politique ou social — de la Chine. Il nous est donc imposé de nous tenir en contact avec ceux qui exercent une autorité effective dans chaque région et de faire tous les efforts possibles pour protéger l’existence et les biens de nos nationaux. »

Il concluait que l’intégrité et la souveraineté nationales de la Chine seraient scrupuleusement respectées, le Japon n’ayant que le désir d’un