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tique, à la religion, à la finance, au monde des affaires avaient tenu à manifester leur asiatisme. M. Iwasaki, député, au nom des organisateurs de la Société, prit le premier la parole pour demander de porter à la présidence M. Oishi Masami, personnage très influent, quoique très âgé, de l’ancien parti Seiyu Kwaï. À peine assis au fauteuil ce Nestor déclara « que jamais il n’y aurait de meilleure occasion pour réaliser l’union de la famille asiatique et l’alliance de tous les peuples de couleur ». Puis, ce fut le tour du député Ogawa Heikichi qui protesta à la tribune contre le traitement infligé par les États-Unis aux immigrants japonais. « Nous ne devons plus compter, s’écria-t-il, sur des échanges stériles de notes diplomatiques. La parole est au peuple lui-même, à son esprit de décision, à ses fortes résolutions. Nous, peuple du Yamato, si nous ne voulons pas périr, nous devons avoir pour but de lutter pour tous les peuples de couleur. Plus encore, nous devons élargir le débat et avoir en vue le bien de l’humanité, en général, si nous voulons amener l’Amérique à la repentance… » D’autres orateurs développèrent le même thème, et les représentants de divers groupes politiques tombèrent d’accord sur la nécessité de la discipline nouvelle de même que sur le titre de Société de la Grande Asie dont leur association devait se parer. Il fut décidé que, chaque année, plusieurs assemblées auraient lieu pour fixer la tactique et favoriser la propagande asiatique. Deux assemblées, — celles du printemps et de l’automne — seraient impératives. Tokio devenait le siège