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pons dans la vallée de l’Amazone, dont le climat est très dur pour les Blancs.

Pour parer à ces critiques qui les représentent comme peu assimilables et qui les opposent aux individus des autres races, les Japonais se sont entendus avec les autorités catholiques. Une œuvre d’évangélisation, dirigée par les Jésuites de Tokio, a pour but de convertir les futurs immigrants avant leur départ de la terre natale. Une autre mission est installée au Brésil pour les recevoir, compléter leur éducation et les aider dans leurs entreprises, une fois qu’ils sont parvenus dans leur nouvelle patrie. C’est à raison de 6 000 à 7 000 par an que les Japonais débarquent maintenant aux États-Unis du Brésil qui ont tant besoin de main-d’œuvre.

Avec le Mexique, le Gouvernement de Tokio a signé, en octobre 1924, un traité de commerce et de navigation et il a obtenu des facilités pour ses immigrants. Même politique en ce qui concerne les relations avec le Pérou. Le premier traité de commerce, datant de mars 1894, avait été dénoncé par le Pérou le 11 octobre 1922. Après une période de pourparlers, qui ne dura pas moins d’un an, durant laquelle le précédent traité fut prorogé, un nouveau traité fut finalement élaboré et signé le 30 septembre 1924. Il est en tout semblable au traité que le Japon a précédemment conclu avec la République de l’Équateur. Les sujets des deux parties contractantes sont mis sur un pied absolu d’égalité pour les droits de séjour, de voyage, de trafic, etc… Aucune différence n’est faite entre Japonais et