Page:Tessan - Le Japon mort et vif, 1928.pdf/143

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

12 000 âmes. Le gouvernement brésilien, désireux de voir la culture du riz se développer sur cette côte de l’État de Sao Paulo, lui a octroyé une concession de 12 millions d’acres d’un terrain de choix. Le succès a dépassé toutes les espérances. Et si le Brésil peut maintenant exporter de grosses quantités de riz, c’est de là qu’il les tire.

« En outre, les colons japonais se sont adonnés à la culture du thé, qui était en train de disparaître du Brésil.

« La colonie d’Iguape est tellement un coin de terre japonaise que nombre de Brésiliens ignorent jusqu’à son existence. Peu d’étrangers y pénètrent. Les Japonais y ont leur journaux, leurs écoles et sont presque tous aisés. Mais il y a place pour de nouveaux arrivants de la mère patrie et la culture du riz dans ces parages offre encore des possibilités indéfinies.

« Il ne faudrait cependant pas s’imaginer que tous les émigrants japonais sont voués à la culture du riz et du thé. On compte parmi eux une quinzaine de mille individus, dont la plupart sont domestiques dans les meilleures familles du pays. Leurs services sont très appréciés ».

Toujours d’après le même reporter, on commence à s’inquiéter, au Brésil, de cet afflux des Asiatiques. En dépit de la bienveillance passablement intéressée qu’on y témoigne aux Japonais, il semble bien que l’on préférerait l’immigration des gens de race latine. Aussi a-t-on déjà suggéré l’idée de transplanter les travailleurs nip-