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lation, puisque l’Australie, le Canada, les États-Unis lui sont fermés, où envoie-t-il ses émigrants ? On est frappé, en consultant les statistiques, de ce fait que quelques milliers seulement de sujets nippons quittent, chaque année, leur patrie. C’est en Amérique du Sud qu’ils se rendent de préférence. Voici quel était, au 1er octobre 1924, le nombre de ces colons fixés à l’étranger :

Brésil
41 774
Argentine
2 383
Pérou
9 864
Chili
581
Bolivie
716
Paraguay et Uruguay
15
Mexique
3 310
Philippines
8 390
Indes orientales hollandaises
4 161
Straits Settlements
4 935

On voit que, pour une population qui augmente d’un million d’individus par an, la proportion de ceux qui s’expatrient est extrêmement faible. Le Brésil occupe la première place parmi les pays qui accueillent les Japonais. Ceux-ci se fixent de préférence dans l’État de Sao Paulo ou de Santa Fé. Un correspondant de la New York Tribune, M. Neville O’Neill, s’est rendu, à la fin de 1924, dans la petite colonie d’Iguape où les immigrants jaunes se sont organisés.

« Ce centre, exclusivement japonais, nous rapporte le journaliste américain, compte près de