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même reconstruisent de fond en comble sur un nouveau plan.

Au début, ils eurent la main lourde en Corée. La répression du mouvement de 1919 fut opérée sans ménagements. Depuis, l’opinion s’est répandue que les fonctionnaires impériaux gouvernaient selon des principes tyranniques. Il convient de réviser ce jugement et de ne pas s’en tenir qu’à des incidents douloureux si l’on veut parler de l’œuvre acomplie par les Japonais, au Pays du Matin Calme. C’est un budget de 210 millions de yens qui est, chaque année, consacré à ses progrès intellectuels et matériels. Prenons les écoles publiques. En 1918, on en comptait 466. Aujourd’hui, 990. La population des divers établissements d’enseignement, voici vingt ans, ne dépassait pas une centaine de mille d’élèves. En 1924, elle approchait de 600 000. Des écoles pratiques d’industrie et d’agriculture ont été instituées ; une université a été ouverte à Séoul. La Justice a été de beaucoup améliorée, et les prisons, qui étaient parmi les plus horribles de l’Extrême-Orient, réformées. L’hygiène moderne a été introduite. D’autre faits parlent d’eux-mêmes : le rendement agricole de la Corée est, actuellement, cinq fois ce qu’il était au moment de l’annexion, en 1910. Un enquêteur américain, peu suspect de japonophilie, M. Alleyne Ireland, vient d’écrire un livre The New Korea, pour démontrer que l’administration impériale nipponne est au moins aussi libérale que l’administration anglaise, française ou américaine, dans les colonies. Le bilan des Japonais, affirme-t-il,