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de fer d’Osaka. C’est un centre d’importation remarquable qui complète l’activité d’Osaka, réservée plutôt à l’exportation. Comme à Osaka, c’est à coups de millions que l’on perfectionne le port et la cité. Ainsi, pour l’élargissement du port, on a déjà prévu 62 millions de yens (près de 400 millions de francs). L’État a pris à sa charge la moitié des frais et la ville l’autre moitié. Afin de mieux démontrer l’ampleur du projet, disons que la digue brise-lames qui, précédemment, n’avait qu’une longueur de 3 kilomètres, en mesurera sept une fois terminée. La surface du port, qui est, actuellement, de 10 millions de mètres carrés, atteindra 17 millions de mètres carrés. Il possédait trois jetées où douze paquebots du plus fort tonnage pouvaient accoster. Quatre nouvelles jetées permettront de porter à 28 le nombre des navires de haut bord qui auront la facilité de s’arrimer. Tout cela sera terminé en 1933.

C’est ainsi que, grâce à la double impulsion donnée à Kobé et à Osaka, le Japon poussera hardiment ses affaires en Extrême-Orient et rayonnera avec plus d’intensité, au moment où les luttes commerciales prennent dans le Pacifique une formidable ampleur.

Pour compléter ce système d’expansion maritime, il a été décidé de faire aussi, de Nagoya, l’un des grands ports du pays. Nagoya, à mi-chemin entre Yokohama et Kobé, est devenue la quatrième ville de l’Empire mikadonal. En vingt ans, sa population a quintuplé et comprend, aujourd’hui, 760 000 habitants. C’est