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il nous suffit, pour l’instant, de noter les radicales transformations de Tokio.

D’autres cités, moins touchées que la capitale par l’adversité, et subissant l’émulation économique, sont animées d’une ardeur pareille dans la lutte pour la vie et dans l’effort de modernisation. Telles sont Kobé et Osaka que l’on est en train de réorganiser entièrement et d’équiper de la façon la plus moderne. Osaka commande le delta du Yodo, le fleuve qui répand ses bienfaits dans la fertile plaine de Settsu. C’est le Manchester du Japon, flanqué à distance égale de Kobé et de Kyoto, l’ancienne capitale. On aura une idée de la puissance des échanges d’Osaka en apprenant que le total des marchandises importées en 1924 a atteint le chiffre de 11 317 281 tonnes (soit une valeur de 2 685 923 yens ou plus de 35 miliards de francs) tandis que les exportations se sont chiffrées par 7 937 798 tonnes (d’une valeur égalant 3 340 419 897 yens, c’est-à-dire plus de 41 milliards de francs). La population est un peu plus dense que celle de Tokio. Elle dépasse deux millions d’âmes. Son budget normal s’élève aujourd’hui (dépenses normales) à 255 millions de yens (plus de 3 milliards). D’immenses travaux pour l’agrandissement du port ont été entrepris et, aussi, pour la circulation à travers le plus grand Osaka. Kobé-Osaka forment, face à la Chine, une agelomération commerciale et industrielle qui fait pendant à l’agglomération Tokio-Yokohama face aux États-Unis.

Kobé n’est qu’à une demi-heure de chemin