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la Sumida avec ses 39 000 tsubo (177 000 mètres carrés). Si la terre gronde, c’est là que doit chercher refuge la population. À Yokohama, voici, pareillement aménagés, aujourd’hui, trois parcs dont l’ensemble est de 51 000 tsubo (153 000 mètres carrés). On y trouve maints abris bétonnés et camouflés avec art par la verdure. Yokohama s’est renforcée par l’adjonction d’une vingtaine de villages ou communes des environs.

Tokio a, aussi, beaucoup gagné en étendue. En 1925, sa superficie atteignait seulement trente milles carrés. Elle a été portée à 200 milles carrés en incorporant 84 villages de la banlieue. Toutefois, la population (1 995 303 âmes) est à peu près la même qu’en 1923. Cela s’explique par le terrible déchet qu’a causé le cataclysme. N’a-t-il pas fallu combler les vides avant de reprendre la marche ascendante ?

Où l’on a réalisé des progrès très sensibles, c’est dans le système des transports en commun : tramways et, surtout, autobus. Alors qu’en 1922 le chiffre des voyageurs ne dépassait pas 124 millions, les tableaux de 1925 indiquent 500 millions de personnes ayant usé de ces moyens pratiques de locomotion.

Les gens de Tokio ont encore à leur disposition un chemin de fer aérien, et, bientôt, les principales voies ferrées qui desservent la banlieue seront électrifiées. En outre, les travaux d’un futur métropolitain sont commencés.

L’esthétique de la capitale s’est, forcément, beaucoup modifiée. À l’intérieur, il est vrai, les maisons particulières sont demeurées purement