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ombragés de pins. Il est divisé en six sections ornées chacune d’un square. On a ménagé à mi-chemin, au village de Kawasaki, un immense parc doté d’un lac qu’alimentent les eaux du canal. Cet ensemble forme le port de Yokohama-Tokio, qui deviendra une zone franche où les matières destinées à être réexportées, après avoir été manufacturées, ne paieront aucun droit. Le Japon tient à disposer, en face des États-Unis, d’une base puissante d’expansion commerciale. C’est pourquoi il ne néglige aucun moyen de perfectionner les facilités de transport de cette colossale agglomération Tokio-Yokohama.

Sept cents millions de yens (8 milliards 610 millions de francs) ont été prévus pour ces travaux activant les communications ainsi que pour la réédification même de la capitale et le développement de ses divers services municipaux.

Les rues ont été modernisées. Le réseau comprend désormais cinquante-trois artères d’une largeur supérieure à 22 mètres totalisant 119 kilomètres et cent vingt et une artères de 11 à 22 mètres d’une longueur additionnée de 139 kilomètres. À Tokio, existent 486 ponts nouveaux ou rétablis et, à Yokohama, 126. Six de ces ponts permettent de dégager le trafic par dessus la rivière Sumida. D’autre part, tous les canaux ont été approfondis et agrandis. Quant aux parcs, on en compte trois principaux d’une superficie totale de 68 000 tsubo (204 000 mètres carrés) et cinquante-deux, plus modestes, couvrant 47 000 tsubo (141 000 mètres carrés). Le plus important est celui qui s’étend au nord de