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lières et publiques. Malgré ces querelles et ces atermoiements, il importe de voir l’ensemble des réformes réalisées et les résultats obtenus après cinq ans seulement de labeur. Si tout n’a pas marché d’une manière aussi parfaite que le souhaitaient, au début, les reconstructeurs à l’ardente imagination, ce qui a été accompli fait encore le plus grand honneur à l’énergie japonaise. Peu à peu, les passions se sont calmées, l’esprit de coopération s’est affirmé, la nécessité de ne pas se laisser dépasser par le voisin a invité les grandes municipalités à déployer une activité plus intense.

Tokio et Yokohama ont compris que tout retard dans leur construction favoriserait l’épanouissement des villes rivales, et elles ont réglé leur association d’une manière de plus en plus étroite.

Une des questions les plus délicates que le gouvernement japonais eut à trancher tout d’abord vis-à-vis des firmes, sociétés et habitants des deux villes si éprouvées, fut celle des devoirs incombant aux compagnies d’assurances. Ces sociétés pouvaient, légalement sans doute, invoquer le cas de force majeure, les incendies ayant été provoqués par les tremblements de terre qui sont catalogués parmi les cas où elles sont déliées de toute obligation. De plus, les compagnies occidentales ou américaines de contre-assurance invoquaient également cette raison juridique pour ne pas payer.

Des polémiques passionnées furent engagées, au Japon, sur les devoirs des compagnies