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trer qu’ils ne redoutaient pas d’entrer en compétition avec les Occidentaux. Ils apparaissent régulièrement aux Jeux Olympiques. Sans délaisser pour cela les anciens exercices athlétiques, ils s’adonnent de préférence au tennis, au baseball, au golf, au rugby, et même au ski. L’un des plus ardents promoteurs des sports modernes est le prince Chichibu, qui est lui-même un alpiniste fervent. Les Japonais se sont classés parmi les meilleurs nageurs et les meilleurs coureurs à pied du monde. Aux Jeux Olympiques de Gothebourg, en 1926, une Japonaise, Mlle Kinue Hitomi, a remporté, pour sa part, de beaux succès dans les diverses épreuves féminines internationales. Aussi bien, pour renforcer cet esprit athlétique, des Jeux Olympiques d’Extrême-Orient ont été créés sur le modèle de ceux d’Occident.

Les journaux accordent une place prépondérante à toutes ces manifestations sportives qui passionnent la jeunesse. Depuis une quinzaine d’années, c’est un mouvement irrésistible qui transforme à la fois les muscles et l’état d’esprit des Japonais du vingtième siècle. Chaque année, une semaine, dite Semaine de l’Empereur Meiji, est réservée aux 118 championnats nationaux. Elle se termine dans le Stade Meiji, l’un des plus beaux du monde, le 3 novembre, anniversaire du premier des souverains modernes. On ne compte pas moins de 6 000 participants à ces épreuves, et dans les défilés d’ensemble où paraissent les associations sportives, il convient d’ajouter encore 25 000 personnes. C’est la fête athlétique la plus brillante de l’année.